La mégère apprivoisée

Comédie

LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE

De William SHAKESPEARE

JEUDI 5 JANVIER 2023
GARE DU MIDI – 20h30
Durée : 1h40

Adaptation et mise en scène : Frédérique Lazarini assistée de Lydia Nicaud
Scénographie et lumières : François Cabanat
Costumes : Dominique Bourde assistée d’Emmanuelle Ballon et Isabelle Cloarec
Réalisation du film : Bernard Malaterre

Production : ARTISTIC THEATRE

Avec : Delphine Depardieu, Cédric Colas, Pierre Einaudi, Maxime Lombard, Guillaume Veyre
A l’écran : Charlotte Durand-Raucher, Didier Lesour, Hugo Petitier, Jules Dalmas

Humour et jubilation sont de mise dans cette comédie haute en couleurs, empreinte d’une extraordinaire vitalité, une version de La Mégère apprivoisée en mode féministe.

La société de l’époque de Shakespeare est fondamentalement patriarcale. À tous les niveaux, la femme est assujettie à l’homme. La Mégère apprivoisée prend pour sujet la figure de la femme insoumise, résolument moderne, elle revendique le droit à la parole et à une certaine liberté, en rébellion contre l’autorité, elle refuse de se cantonner au rôle social que lui dicte la norme en vigueur, celui de l’épouse dont le devoir est, par excellence, de s’enfermer dans le silence. Ces femmes qui refusent de se taire sont qualifiées de mégères et des punitions publiques leur sont infligées. Face à cette violence faite à la femme et à son corps, Shakespeare prend le parti de la comédie.

Ici, Frédérique Lazarini propose une nouvelle vision de La Mégère apprivoisée en la mettant en relation avec la comédie italienne au cinéma des années 50-60.

L’histoire se noue, dans des costumes mi-contemporains, mi-élisabéthains, autour d’un cinéma ambulant sur la place d’un village, dans les années cinquante en Italie. L’intrigue se déroule sur la scène et à l’écran pour cette mise en abyme chère à Shakespeare, où chacun joue son rôle dans une vie qui a tout d’une fiction et d’un grand théâtre.

LA TERRASSE
« Avec des comédiens de grand talent, Frédérique Lazarini met en scène cette œuvre de jeunesse de Shakespeare, et éclaire brillamment ses enjeux en renouvelant le regard sur l’insoumission de la Mégère. Resserrée et épurée, l’adaptation orchestre à merveille le déploiement et les tumultes du sentiment amoureux, la guerre des sexes et la violence du mâle, mais aussi la question du rôle et ses ambiguïtés : celui qu’on joue sur scène, celui qu’on joue dans la vie. L’un reflétant l’autre, avec comme témoin actif le public. »

TELERAMA
« Il fallait oser réduire à cinq personnages cette épopée familiale feuilletonesque, survoltée et un brin machiste, et en faire une comédie toute italienne – quasi cinématographique – resituée ici dans les années 1950. Et ça marche ! Grâce à une bande d’acteurs formidables, Frédérique Lazarini retourne la bouffonnerie baroque comme un gant, en ferait presque un brûlot féministe, sur cette place de village italien où tourne un cinéma ambulant. Où les images d’un écran géant se conjuguent à celles de la scène. On rit, on s’émeut ; ça va très vite et gaillardement. Shakespeare réinventé avec talent. »
WEBTHEATRE
« Monter, à l’époque de MeToo, La Mégère apprivoisée est un acte de folie, d’inconscience, d’imprudence ou de provocation. La comédie de Shakespeare est un monument de phallocratie. C’est pourtant une femme, Frédérique Lazarini, qui se charge de revenir à ce texte célèbre en jetant toute prudence par-dessus les moulins. Il faut dire qu’elle bouscule ardemment la pièce. L’idée centrale est que nous sommes dans un village où un cinéma ambulant a accroché son écran. Oh, cinema paradiso ! Pour ajouter à l’inattendu, les costumes sont tantôt des décennies 50, tantôt du temps de Shakespeare ; on passe de la jolie jupe plissée aux étoffes damassées. Et vogue la commedia ! Frédérique Lazarini et son équipe nous prouvent qu’il était temps de revenir à cette pièce qui donne froid dans le dos, en même temps que la chaleur d’un rire complexe axé sur la lutte des sexes. »

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